Etre l’écho de la Robertsau face au PPRT
Depuis sa création en 1958, l’ADIR est toujours restée fidèle à sa volonté de défendre les habitants de notre quartier. En un peu plus d’un demi- siècle les occasions ont été fort nombreuses de s’emparer des dossiers brûlants pour faire apparaître les inquiétudes des Robertsauviens, les incohérences ou irrégularités des projets, et tenter d’obtenir des pouvoirs publics qu’ils y apportent des solutions satisfaisantes.
Parmi ceux-ci l’action entreprise par l’ADIR contre le PPRT est exemplaire et ce à plusieurs titres.
Signaler le caractère dangereux de ce qui peut nuire à la bonne santé de nos concitoyens, tel est notre premier objectif. Or le Port aux Pétroles, s’il présente l’avantage d’apporter une activité économique à notre quartier, « accumule » mal- heureusement les industries de type Seveso. Peut-on raisonnablement accepter qu’à quelques centaines de mètres de nos maisons perdurent des établissements qui, s’ils demandaient aujourd’hui l’autorisation de s’y installer, seraient immédiatement déboutés ?
Entreprendre une action en y asso- ciant la population par le biais de réunions publiques, et en la tenant continuellement informée dans les articles de l’ECHO, est indispensable. L’éthique, pour notre association, est nullement un mot à la mode. C’est pourquoi nous esti- mons ne pas pouvoir nous arroger le titre d’ « association de défense » de tout un quartier sans que nos concitoyens ne soient informés des péripéties et des avatars de certains dossiers. Ainsi vous savez aujourd’hui que l’étendue des périmètres dangereux a été très fluctuante au cours des derniers mois. Un secteur dangereux dans la première version du PPRT ne l’était quasiment plus dans la seconde version, alors qu’aucun des travaux de suppression des risques annoncés n’avait été réalisé entre temps.
Ces incohérences devaient être mises en évidence, nous vous les avons exposées à plusieurs reprises dans l’ECHO et lors des dernières réunions publiques.
Associer les forces vives de la Robertsau dans ce combat de longue haleine s’est vite révélé nécessaire. Aussi est-ce tout naturel- lement que l’Association de pêche et l’Association des naturistes ont été solidaires et nous ont rejoints. Nous avons tous trois décidé d’agir collectivement dans ce combat, coopération et engagement n’ont pas été de vains mots. Réunissant un trio d’associations responsables et dynamiques, il était d’autant plus facile de faire entendre notre voix auprès de la Préfecture.
En parallèle, notre souci de régler les désaccords que nous avions avec les autorités préfectorales, a confirmé la solidité de notre équipe. C’est sous l’égide de René Hampé que Jean-Daniel Braun s’est emparé de ce dossier éminemment complexe, l’a disséqué et analysé, et en a fait émergerlesnombreusesanomalies techniques et réglementaires. Des explications, des éclaircissements ont été souvent indispensables, ils furent apportés en faisant preuve de clarté et de pédagogie.
Le différend administratif n’est pas encore réglé.La solution préconisée par le Tribunal administratif, une fermeture de l’accès à ce secteur lors des opérations de chargement et de déchargement, est à l’évidence totalement inco- hérente pour les Robertsauviens et au-delà, pour tous les usagers des zones de loisirs.
Concrètement, pouvez-vous imaginer qu’après une petite promenade sur la digue du Rhin le long des zones de loisirs, vous vous retrouviez « coincé » parce qu’une péniche arrivée entre temps est en train de vider son contenu explosif ou toxique, et qu’il vous faille donc attendre environ une douzaine d’heures la réouverture de la route ?
Nous attendons des réponses claires et responsables que nous ne manquerons pas de vous trans- mettre. Là aussi, la décision des pouvoirs publics se doit d’être exemplaire.
Jacques Gratecos
One thought on “Etre l’écho de la Robertsau face au PPRT”
Bonjour, Je suis comme tous les riverains habitants dans une zone SEVESO (raffinerie de Provence à La Mède dans les Bouches du Rhône), confrontés aux PPRT. Je suis le président de l’association de riverains luttant contre ce PPRT sur Martigues. Malgré notre travail réalisé depuis 4 ans où nous avons dénoncé et démontré aux autorités (Préfet, sous Préfet, DREAL) les mensonges, les non-dit ainsi que les incohérences, la machine est en route et le PPRT sera signé d’ici l’été.
C’est pour cela que nous sommes solidaires de votre combat.
Notre Député Maire (G.Charroux) a déposé à l’assemblée Nationale une proposition de résolution afin de demander un moratoire pour réviser la loi Bachelot. Il a déposé également une demande de commission d’enquête.
Il serait bien que vos élus appuient ces démarches.
Nota : Nous sommes regroupés en un collectif sur les Bouches du Rhône et adhérents à la coordination nationale de St Pierre des Corps.
Bien à vous