Commerces : La Robertsau paradis de la bonne chère
Longtemps la Robertsau fut considérée par ses habitants eux-mêmes comme le quartier de Strasbourg où il faisait bon vivre mais où l’offre commerciale, jugée insufisante, obligeait de « se rendre en ville » pour y effectuer ses achats.
Des supermarchés étaient à l’œuvre pour remplir cabas, couns et paniers mais il manquait parfois le mets rare ou la petite gourmandise. Et puis en octobre 1993 fut inauguré par Mme Catherine Trautmann ce que d’aucuns appelaient le « petit » marché de la Robertsau. Beaucoup restaient sceptiques et pensaient que l’expérience ferait long feu. Or ce marché non seulement trouva sa clientèle, il suffit de voir aujourd’hui les les d’attente devant les différents stands, mais il contribua à encourager nombre d’habitants du quartier à trouver ici même de quoi les satisfaire.
L’on connaît le vieil adage « la foule attire la foule » et il se vérifia une fois de plus lorsque des commerçants attentifs à cette évolution décidèrent d’ouvrir boucherie, poissonnerie ou librairie.
Pourquoi alors prendre sa voiture, aller en ville si l’on trouvait sur place de quoi nourrir le corps et l’esprit ? Mais restons dans la bonne chère. Notre quartier, depuis fort longtemps, avait la réputation, tout à fait méritée au demeurant, de proposer toutes les sortes de pains et chacun y allait des mérites de la croûte ou de la mie de telle ou telle boulangerie. Cependant pour accompagner baguettes, ficelles ou miches, certains amateurs en vinrent bien vite à exprimer des attentes que jusqu’à présent seulement quelques rares boutiques du centre de Strasbourg parvenaient à satisfaire. L’on fit mentir le proverbe « ventre affamé n’a point d’oreilles » puisque quelques commerçants entendirent la demande et furent assez audacieux pour ouvrir de nouveaux commerces spécialisés.
L’on vit bientôt les gourmets se précipiter pour goûter aux spécialités italiennes et, comme l’on sait les Robertsauviens avides de produits venus des terroirs du monde entier, il fallut ouvrir rapidement un magasin propre à les satisfaire. Pour accompagner tout cela ce furent les vins ns et les alcools qui furent offerts aux convoitises des amateurs ou des prétendus œnologues. Pour les fins de repas ou les moments de spleen il ne manquait plus que le chocolat, cette lacune fut comblée il y a un an.
Ceux qui imaginaient que le P.A.R. (Paysage alimentaire Robertsauvien) était à présent xé ont dû être bien surpris lorsque fut annoncée tout dernièrement l’ouverture de deux enseignes : un traiteur oriental, Mansourah, qui offre toutes les saveurs sucrées et salées de ces contrées exotiques et pour satisfaire non seulement les nostalgiques d’une lointaine enfance alsacienne mais aussi les amateurs de slow food et de circuits courts la Nouvelle COOP d’Alsace qui vient nous présenter son tout nouveau visage.
On le voit, la Robertsau est riche d’une offre commerciale variée propre à satisfaire simples mangeurs ou gastronomes. Voilà, pour notre quartier, un atout supplémentaire.
Jacques Gratecos