PREVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUE DU PORT AUX PETROLES
Lors de la réunion publique du mercredi 21 novembre 2012 par la Direction Départementale des Territoires (DDT) et la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) qui avait comme objet de présenter le projet du PPRT du port aux pétroles, les associations soussignées ont par un tract interpellé les participants de la réunion.
Le PPRT qui vous est présenté ne correspond pas aux obligations légales et réglementaires. Il ne vous protège pas des risques du port aux pétroles.
Un premier projet répondant correctement aux risques a été élaboré en 2009. Celui-ci mettait l’Administration, la Ville et les entreprises devant leurs responsabilités, et se traduisait par l’expropriation de 9 entreprises, le déplacement de la déchetterie, du stade et d’une partie des jardins familiaux. La voirie de lisière Est qui devait desservir de nouvelles urbanisations, ne pouvait être réalisée. Des travaux de confortement étaient nécessaire pour diverses habitations privées. Le coût financier et politique de ces conséquences était trop lourd pour ces partenaires.
Aussi pour éviter d’y faire face, l’Administration a décidé de faire semblant qu’un certain nombre de dangers ont disparus. Quelques exemples :
- risques toxiques : Rubis terminal ne stockera plus de benzène. Mais le plus grand danger
procède du stockage de monochlorobenzène, très inflammable, qui est maintenu sur le site.
En cas d’incendie les fumées toxiques contiennent de l’acide chlorhydrique, 3,2 fois plus
lourd que l’air. En 2009 le rayon du seuil d’événements irréversibles se situait à 335 mètres.
Aujourd’hui le seuil est ramené à 0 mètres. L’explication résiderait dans un changement de
mode de calcul - débordement de bacs : Un arrêté préfectoral impose à Rubis terminal la mise en place de 2
mesures techniques de sécurité, indépendantes l’une de l’autre, l’une technique l’autre
organisationnelle. Ces mesures ne semblent pas être réalisables - rupture d’un bras de chargement aux appontements : Un arrêté préfectoral impose à 3
exploitants la mise en place d’un système instrumenté de sécurité qui permettrait d’exclure ce
risque dimensionnant du PPRT. Dans une étude financée par les 3 partenaires, Technip,
importante société d’ingénierie pétrolière, indique que ce système ne permet pas d’exclure le
danger dimensionnant, car il ne repose pas sur deux mesures de sécurité indépendantes, l’une
technique, l’autre organisationnelle
Pour donner l’impression que les risques sont pris au sérieux, l’Administration envisage de fermer le quai Jacoutot Est à la circulation automobile, cycliste et piétonnière . La digue près de Pourtalès doit être interdite aux piétons et cyclistes. Ce n’est qu’un alibi.
Les bateaux qui passent souvent entre 1/2 et 1 heure dans l’écluse avec plus de 100 passagers continuent à pouvoir circuler.
Habitants de la Robertsau, Promeneurs de la Forêt, Pêcheurs fréquentant le chalet du Rohrkopf, Naturistes du Blauelsand, exigez un plan de protection qui vous protège et mette les Instances devant leurs responsabilités.
- Association de Défense des Intétêts de la Robertsau (ADIR)
- Association Nauiste de Sauvegarde et d’Animation du Blausand (ANSAB)
- Association Agrée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA Robertsau)
2 réflexions sur « PREVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUE DU PORT AUX PETROLES »
Vraiment bizarre : la ville envisage d’interdire l’accès à la digue et au château de Pourtalès, et l’ADIR n’en parle même pas dans son dernier numéro de l’Echo, celui de décembre, alors que c’est pourtant un sujet majeur.
Il serait bon que l’ASSER et l’ADIR travaillent ensemble pour ne pas arriver à ces décisions stupides.
De Belles idées…induites par les visions d’urbanisme cohérentes et harmonieuses de nos élus…
1) Remplacer les épinoches, martin-pêcheurs, saules pleureurs et autres roseaux du canal des Français par un immense tuyau qui alimente la station d’épuration…ou comment passer du bucolique au coloscopique…et surtout tout laisser dans l’état depuis plus de 30 ans…il ne reste là que le nom évocateur d’un passé perdu : »rue de l’Afrique »,
2) Bien laisser polluer le sol et la nappe au moyen d’hydrocarbures…puis développer l’installation de jardins familiaux sur le secteur…et surtout laisser les maraichers en herbe arroser leurs laitues et autres tomates avec l’eau puisée sur place. Rien de tel qu’une salade de tomates au benzène ou un poireau au pétrole,
3) Bien laisser le Port aux pétrole se développer mais aussi l’habitat…et surtout autoriser l’installation de nouvelles industries pour réussir à rassembler le trio gagnant Combustible (Pétroles, solvants), Comburant (Oxygène) et Energie (Incinérateur)
4) Atténuer les réclamations des habitants du quartier lorsque leur air est chargé d’odeurs de fumées, de solvants, d’hydrocarbures…et surtout proposer de mettre en place un réseau de « Nez » pour mesurer les nuisances…ah bon? quelles nuisances?
5) Construire le pont le pont Pierre Brousse qui va générer des flux de voitures de la Robertsau vers le Port du Rhin et Kehl le matin et dans l’autre sens le soir…et surtout ne rien changer aux sens de circulation et aux largeurs des ruelles traversées par ce trafic malin (pour les riverains, gare à vos moustaches en sortant de chez vous…vos ruelles n’ont pas de trottoirs).
Quel gâchis par manque de visions de nos élus, d’ambitions et de projets cohérents et équilibrés.
Je l’adorais mon quartier de la rue de la carpe-Haute. J’y suis né il y a 54 ans.
Je sors à l’instant de la réunion publique du 14 mars de l’ADIR et les idées proposées par les élus restent courtermistes, sans ambitions. Il semble que l’on découvre ces problèmes depuis 2 mois…et maintenant il n’y a plus rien à faire…le temps est trop court…
Donc toujours rien, rien, rien, pas de projet pour cette zone si proche de Kehl et des institutions Européennes.
Il n’est pas près de redevenir sympa mon quartier.
Je suis dégouté. La guerre est déclarée.