Dans son éditorial, Jacques Gratecos, le président de l’ADIR s’interroge sur les changements qui peuvent nous laisser indifférents : 

Vous rappelez-vous l’émotion provoquée à Strasbourg, et en particulier dans notre quartier, par le séisme du 26 juin 2021 ? Très légitimement certains Robertsauviens avaient craint pour leur maison, quelques-uns même pour leur vie. Cependant si l’on souscrit au proverbe « A quelque chose malheur est bon », force est de constater que ce tremblement de terre a eu pour « heureuse » conséquence de rendre les pouvoirs publics davantage conscients du danger de certains forages profonds.

En revanche ne doit-on pas s’étonner que des changements autrement plus graves nous laissent indifférents ? Ce sont bien d’autres secousses, économiques, écologiques, ou sociétales celles-là, qui pèsent sur nous, et ce dans un avenir proche. Pour autant certains restent trop confiants, parfois même totalement indifférents à ces chambardements.

Ainsi quel n’a pas été notre dépit à l’annonce de la fermeture de la papeterie LANA !

Voici mis au chômage des techniciens hautement qualifiés qui ne retrouveront plus à être réemployés du fait même de leur grande expertise. De plus la cessation de la seule activité industrielle de notre quartier, en dehors du dangereux port aux pétroles dont nous demandons le transfert depuis des décennies, tend à accentuer le caractère de quartier-dortoir attribué de plus en plus souvent à la Robertsau.

Quel avenir sera réservé au terrain occupé par LANA ? Un centre commercial qui mettrait en péril l’équilibre économique des magasins de notre quartier ? Une longue barre d’immeubles enclavés par un habile promoteur entre le Mühlwasser et la route de La Wantzenau ? Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de l’Eurométropole approuvé en 2016 parviendra-t-il à nous préserver d’irréparables dérives ?

En cette fin de printemps évoquons le retour des barbecues et des promenades. Rappelons cependant combien de Robertsauviens ont été victimes, durant l’été dernier, des moustiques tigres ou des mouches noires et ont subi piqûres, rougeurs et autres démangeaisons. Or le moyen le plus efficace et le plus écologique pour se protéger de ces agresseurs, ce sont les oiseaux et les grenouilles qui ont l’assurance de vivre et multiplier dans la RNN (Réserve naturelle nationale).

N’est-il pas incohérent de la part de quelques soi-disant « amoureux de la nature » de s’autoriser à piétiner bois et sous-bois de cette même réserve ou d’y laisser leur chien dénicher et débusquer les animaux, plutôt que de cheminer tranquillement sur les sentiers ?

Fort heureusement certains changements peuvent nous laisser optimistes. Ainsi la réflexion qui associe depuis plusieurs semaines les habitants du quartier sur les cours Saint Louis rencontre un succès certain. Quant à la restauration et la mise aux normes du foyer elle marque la fin de l’entreprise de sauvetage lancée par l’ADIR il y a dix ans.

Associez-vous à son aboutissement en répondant à l’appel de la paroisse Saint Louis passé dans les pages de L’ECHO.

Jacques GRATECOS Président de l’ADIR

Un numéro 287 à découvrir en cliquant sur la photo ci-dessous ou à télécharger sur le site de l’ADIR. 

Au sommaire de ce numéro 287 : 

• LANA..clap de fin
• Un nouveau terrain pour le Jardin de Marthe
• Créez avec nous le nouveau foyer Saint Louis
• Lutte contre la prolifération des moustiques
• Histoires naturelles
• Là-bas au bout du chemin « im Pfenerwoerth »
• Evènements culturels

À télécharger en cliquant ici sur le site de l’ADIR.

Pour disposer de la version numérique de ce numéro (PDF) il suffit d’aller sur la page ECHO du site de l’ADIR, vous y trouverez d’ailleurs les anciens numéros à partir de janvier 1960.

Les distributeurs bénévoles font tout leur possible pour que l’ensemble des habitants de la Robertsau puisse bénéficier d’un exemplaire gratuit de l’Echo de la Robertsau dans leur boite aux lettres.