Foyer Saint-Louis : la victoire de la mobilisation des citoyens !
C’est un combat que vous avez pu suivre pendant 10 ans dans les colonnes de l’Echo de la Robertsau.
Le foyer Saint Louis n’est pas détruit. Mieux, sa rénovation est sur le point de s’achever. La cour du foyer ne sera pas urbanisée et sa vocation sera enfin soumise aux propositions des Robertsauviens. Le terrain acquis il y a un an par la ville (aujourd’hui le 66) ne sera pas construit et, cerise sur le gâteau, le jardin qui jouxte l’église devient propriété de la Ville de Strasbourg et ne sera, lui non plus, pas bétonné. Le 119 rue Boecklin ne sera pas vendu et sa vocation de maison des associations est confirmée. La mairie de quartier a enfin perdu ses Algécos, et la direction de proximité a trouvé au premier étage du petit immeuble de la rue du parc largement de quoi s’installer confortablement. La paroisse Saint-Louis a aujourd’hui les moyens financiers pour entretenir le foyer Saint-Louis et dispose de locaux pour ses missions.
10 ans de lutte
10 ans après la modification du POS 35 durant l’été 2012, « l’affaire » du foyer Saint-Louis vient de trouver un épilogue gagnant-gagnant pour tout le monde, paroisse, ville et habitants. Il aura fallu une alternance politique, et l’accession au pouvoir de Marc Hoffsess, un ancien membre du collectif « Un cœur pour la Robertsau », et un changement d’évêque et de curé pour qu’enfin le bon sens se fasse entendre.
Une solution qui aurait pu rapidement émerger si l’ancien Maire de Strasbourg, Roland Ries, et ses adjoints Alain Fontanel et Nicole Dreyer avaient un tant soit peu eu de la considération pour l’expression des habitants de la Robertsau sans parler de l’ancien curé catholique de la paroisse Saint-Louis qui s’était figé dans la radicalité, refusant tout dialogue.
Un jour une correspondante des DNA a lâché au téléphone:«il y en amarre du foyer Saint-Louis ! » alors qu’on lui soumettait un communiqué sur un énième rebondissement. Oui, l’affaire du foyer Saint-Louis est particulièrement compliquée et une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Il faut saluer l’opiniâtreté des membres du collectif « Un cœur pour la Robertsau » et le soutien sans faille de l’ADIR pour avoir évité les chausse-trappes et avoir su garder la tête froide et un cap durant 10 ans.
Voleur de temps
Un jour nous raconterons les heures passées au téléphone, les réunions, les fausses concertations, les rencontres, les nuits à préparer des documents, des recours, des courriers, des interpellations, les embrouilles juridiques. Nous pouvons dire que Roland Ries, en validant le projet bétonneur de l’ancien curé, a volé du temps, de l’énergie et de la vie à ses concitoyens. Mais la mobilisation et surtout le soutien de très nombreux Robertsauviens qui nous ont aidés à financer les recours ont fini par payer. Défendre son quartier cela fonctionne, mais à quel prix ! Il faut une réforme de la démocratie locale et vite.
Maintenant un nouveau chapitre s’ouvre. On va enfin parler sérieusement de l’avenir du cœur historique de notre quartier. Nous aurions d’ailleurs dû commencer par cela il y a dix ans. Mais l’ADIR est fière, avec le collectif « Un cœur pour la Robertsau » que ces pages puissent s’écrire réellement avec les habitants et non pas contre eux.
Une victoire qui démontre que les associations peuvent voir loin, agir efficacement. Une raison de plus d’adhérer à notre association.