La Robertsau : un village urbain dans une ville durable et désirable
Comme nous l’avons revendiqué dans le cadre d’une motion votée lors de notre Assemblée Générale et à l’occasion des réunions de l’Atelier de projet, nous souhaitons proposer aux différents acteurs qui feront notre Ville de demain une réflexion globale sur le devenir de notre quartier. La ville durable est, bien au-delà d’un concept, une nouvelle urbanité à inventer, à dessiner, à créer pour le bien-être de tous. Un défi tout à la fois périlleux et pas- sionnant et qui conditionne notre qualité de vie de demain.
Des initiatives citoyennes naissent ici et là pour revendiquer le retour à une vie plus saine, plus équilibrée, plus humaine. Elles préconisent une gestion munici- pale centrée sur la qualité de vie, l’économie de proximité, le respect des paysages.
Il s’agit de permettre aux citoyens de profiter de façon simple et agréable de leur ville. Ils veulent mettre en valeur leur environnement et leur patrimoine bâti, mul- tiplier les espaces verts et les espaces de loisirs, donner la priorité aux transports en commun et transports doux (marche à pied, bicyclettes, patin à roues alignées) et aux équipements collectifs adaptés aux handicapés et aux divers âges de la vie.
Il faut aller plus loin que l’éventuelle réalisation d’un Eco-quartier, projet d’aména- gement urbain qui doit respecter les principes du développement durable en matière de performance énergétique et environnementale, en intégrant des réflexions sur les modes de transport, sur la densité, les formes urbaines et la mixité sociale.
Le passé maraîcher de notre quartier nous a incité à lancer récemment le concept de l’Agro-quartier à la Robertsau. Il vise non seulement la solidarité entre rési- dents et les économies d’énergie, mais doit aussi tendre à l’autonomie totale des habitants sur le plan de l’alimentation, voire un excédent de production agricole et maraîchère, sans oublier l’autonomie totale en matière d’énergie.
Nous constatons que la municipalité partage avec nous certains de ces concepts et souhaite respecter le principe de développement durable en prenant en compte les enjeux sociaux économiques et environnementaux. Mais nous considérons qu’il faut aller plus loin que la planification de projets ponctuels pas forcément garants d’une cohérence d’ensemble. Il faut répondre aux besoins des habitants.
Il ne suffit pas de présenter ces projets urbains en demandant aux habitants de les valider mais il faut concevoir ces projets dès le début avec eux, car on ne construit pas la ville sans ses habitants.
Nous considérons que le PLU communautaire en cours d’élaboration est l’outil qui permet d’initier ces réflexions. Il doit répondre au demandes de nos concitoyens.
Pour ces motifs, nous vous serions très obligés de répondre au questionnaire en pages 12 et 13.
René Hampé – Président de l’ADIR