La Ville de Strasbourg autorise donc , à  la place du  foyer Saint Louis, trois immeubles d’une banalité digne des barres des années 1960, avec 35 logements, alors que l’on n’en attendait qu’une vingtaine. Quant au rare espace vert, au cœur de cet ilot, que pourtant on nous promettait ouvert aux Robertsauviens, son usage serait défini par la future co-propriété, autant dire qu’il sera fermé.

 

Avec ce projet ICADE, nous tombons de Charybde en Scylla : non seulement l’actuel foyer serait détruit, et avec lui, tout ce qu’il comporterait de potentialités pour notre vie de quartier, -sans parler du « jardin du curé », lui aussi condamné-, mais en plus il serait remplacé par une horreur architecturale comme rarement notre quartier en a connu !

Aucun geste architectural remarquable ne caractérise ce projet affligeant, malgré les enjeux importants de son environnement. C’est une verrue supplémentaire, qui serait posée sur le cœur de la Robertsau.

Il s’agit d’un fiasco, à moins que ce ne soit une provocation inacceptable pour les Robertsauviens. D’ailleurs le conseil de quartier ne s’y est pas trompé, qui a lui aussi été très surpris par ce projet et a exprimé une hostilité quasi-unanime à sa poursuite.

L’ADIR regrette que la Paroisse St Louis s’entête dans son projet de destruction de la vie sociale et patrimoniale au coeur de la Robertsau et participe ainsi à la bétonnisation du quartier. Quant à la ville de Strasbourg, nous savions déjà depuis longtemps, qu’elle avait vendu l’âme de notre quartier à l’appétit vorace des promoteurs, restant totalement sourde aux demandes de ses habitants.

Il n’est pas trop tard pour revenir à la raison. On se grandit à savoir rétablir le dialogue et tisser des liens AVEC les Robertsauviens et non contre.